Jeune femme qui déménage de la maison familiale sous le regard de ses parents, pendant qu’elle remplit son véhicule.

Syndrome du nid vide : le départ des enfants du domicile

Quand les enfants sont prêts à voler de leurs propres ailes, êtes-vous prêt à ce départ? Beaucoup de changements s’opèrent à ce moment, et de nombreux questionnements font alors surface. Il se peut que vous viviez des sentiments de tristesse, d’abandon ou de dépression. Dans une certaine mesure, ces réactions sont tout à fait normales, mais il s’agit peut-être du syndrome du nid vide. Et là, il faut y voir.

Qu’est-ce que le syndrome du nid vide?

Le syndrome du nid vide se déclenche chez certains parents au moment où les enfants quittent le foyer familial. Souvent comparé au baby blues, il s’agit d’un état de grande tristesse et de solitude. Ce vide laissé par les enfants dans la maisonnée devient difficile à vivre et à gérer. Il est estimé qu’environ 35 % des gens ressentent le syndrome du nid vide de manière plus ou moins prononcée.

Un départ plus difficile pour les mères

Une mère pensive et triste souffrant du syndrome du nid vide assise sur un divan turquoise dans son salon.

« En règle générale, les femmes réagissent plus fortement que les hommes au départ des enfants. C’est souvent en raison de l’instinct maternel qui les a poussées à s’investir énormément dans l’éducation des enfants », mentionne la psychologue Marie-Ange Pongis-Khandjian. Il arrive que certaines femmes s’oublient au point où leur rôle de mère devient prioritaire sur leur propre vie. Même leur vie de couple peut être relayée au second plan.

Une autre raison possible repose sur le fait que cette séparation survient souvent au moment de la ménopause. Les femmes vivent alors de grands changements hormonaux qui peuvent les amener à réagir davantage aux situations émotionnelles.

Les hommes aussi peuvent vivre la séparation difficilement

Le fils assis à côté de son père est en train de le réconforter, car il vit avec le syndrome du nid vide.

Certes, les femmes sont plus sujettes à souffrir du syndrome du nid vide. De nos jours, par contre, les hommes aussi peuvent éprouver des difficultés à voir les enfants quitter la maison. Ce phénomène pourrait s’expliquer en partie du fait que les familles sont moins nombreuses. De plus, les pères sont davantage présents dans l’éducation des enfants. Enfin, autre aspect non négligeable, rares sont les enfants qui prennent la relève paternelle.

Comment surmonter le syndrome du nid vide?

Femme sur un divan, dos à son thérapeute, pendant une consultation psychologique.

Si vous êtes envahi d’une tristesse face au départ de vos enfants, permettez-vous de vivre et de ressentir ces sentiments. « Les émotions, c’est comme une marée : il y a des hauts et des bas, illustre la psychologue. Certaines journées se passeront mieux que d’autres, car c’est une période de transition. Puis, avec le temps, tout ira de mieux en mieux. »

Pour passer au travers de cette période émotive, la psychologue recommande d’en parler. « Discutez avec quelqu’un qui vit la même chose que vous ou qui est déjà passé par là. Si les émotions deviennent vraiment trop fortes, tournez-vous vers un médecin ou un psychologue. Il ne faut pas avoir peur d’aller chercher de l’aide », mentionne-t-elle.

Après tout, la situation n’est pas que négative. Vous devez regarder le positif. Il suffit de penser à toutes les corvées que vous n’avez plus à faire. Fini les lunchs tous les jours, la multitude de lifts, le lavage… Bref, moins de soucis et plus de temps pour vous faire plaisir. Pensez à la prochaine étape de votre vie qui gravitera moins autour de vos enfants et qui portera davantage sur vous-même.

Comment prévenir le syndrome du nid vide?

La meilleure manière de prévenir le syndrome du nid vide est de se préparer à l’inévitable départ des enfants. Cette préparation repose sur 2 principaux aspects : les enfants et vous-même.

Dans un premier temps, vous devez bien outiller vos enfants à vivre de manière autonome. Cet apprentissage de l’indépendance passe par leur montrer à cuisiner, à gérer un budget et à faire leur lavage. En sachant que vos enfants seront en mesure de surmonter le quotidien sans vous, vous serez plus paisible. Vous accepterez ainsi plus facilement de les laisser partir.

L’autre aspect repose sur vous-même. Vous devez planifier ce que vous ferez du surplus de temps que vous allez gagner. C’est le retour du balancier. Vous avez du temps pour vous, pour votre conjoint. Trouvez-vous des loisirs, des passions et plongez dans cette nouvelle vie. Réapprenez à vivre différemment et laissez vos enfants vivre ce qu’ils ont à vivre. Donnez-leur de l’espace tout en étant présent s’ils vous font signe.

La vie de couple sans les enfants

Couple heureux en train de prendre le thé à l’extérieur par une journée fraîche.

Vivre pour soi peut représenter un défi pour les parents qui ont tout donné à leur progéniture pendant autant d’années. Quand le centre de l’univers, qui était l’enfant, n’existe plus, le couple mis en veille en ressort parfois ébranlé. Cet autre défi nécessite de se réapprivoiser. Cette tâche peut parfois s’avérer assez colossale, surtout si le couple battait déjà de l’aile avant le départ des enfants.

Que faire de la maison devenue grande?

Quand vous réalisez que la maison est devenue grande sans la présence de vos enfants, plusieurs options s’offrent à vous. Dans un premier temps, Mme Pongis-Khandjian met en garde les gens qui décideraient d’agir sur un coup de tête. « Il faut laisser retomber la poussière et prendre le temps de vivre ses émotions. La meilleure solution n’est pas nécessairement de mettre la maison en vente », mentionne-t-elle.

Vous pouvez donc choisir le statu quo et rester dans votre maison. Les chambres d’enfants finiront bien par servir à accueillir les petits-enfants quand ils viendront vous rendre visite dans quelques années. Vous serez alors bien heureux d’avoir l’espace nécessaire pour les recevoir.

Si vous concluez plutôt que votre demeure est trop grande et qu’elle nécessite trop d’entretien, vous pouvez la vendre. Vous devrez alors vous reloger. Plusieurs choix s’offrent alors à vous :

Acheter une plus petite maison qui répond mieux à vos besoins.

Acheter un condo pour avoir moins d’entretien, mais demeurer propriétaire.

Louer un logement pour ne pas avoir les soucis de la propriété.

Peu importe votre décision, prenez le temps de bien réfléchir à toutes les options.

En conclusion

Quand vous n’êtes plus habité par le syndrome du nid vide, vous pouvez alors envisager de vivre ailleurs. À la Société immobilière Huot, c’est avec plaisir que nous vous accueillerons dans l’un de nos condos locatifs. Découvrez l’unité haut de gamme qui répondra à vos besoins pour la prochaine étape de votre vie.